Par Tarek Fourati
Délivrance et renaissance : la délocalisation l’unité d’acide phosphorique SIAPE met fin à plus d’un demi-siècle de calvaire et augure d’une totale relance, historique, de la ville. La Syphax berbère devenue Taparura la romaine, puis rebâtie par les Aghlabides au IXème, Sfax, se donne sous l’impulsion du Président Ben Ali une nouvelle vie. La décision présidentielle, il faut en convenir est courageuse. Mûrement réfléchie, minutieusement préparée sur la base d’études approfondies, et découlant d’une large vision embrassant l’ensemble du pays, elle exprime une réelle volonté de faire les sacrifices nécessaires, pour adopter les meilleurs choix.
Imaginez d’abord des dizaines d’hectares, en front de mer, et en plein centre ville, ceints par des dizaines de milliers d’habitants, totalement pollués et qui coupent Sfax de ses prolongements sur la route de Gabès, comme de ses autres radiales. Réalisez aussi ce que les cheminées peuvent émettre en émanations suffocantes lourdement chargées et d’odeurs insupportables, et ce que les rejets en phosphogypse plombent les rivages, exterminant toute vie biologique marine, tous poissons. Pensez à toutes ces familles apeurées par les risques de cancer et autres malades fatales. Bref : une ville en psychose, dans l’attente de la délivrance, à présent confirmée.
Ce qui est merveilleux, c’est toute cette charge d’espoir que le Président Ben Ali imprime sur tous les visages, cette lueur qu’il illumine dans chaque cœur, cette nouvelle passion qu’il suscite en tout un chacun, dans la ville, dans la région, dans le pays. La voie de l’espoir ré-ouverte, chacun y va de son projet. Une nouvelle ville dans la ville, une nouvelle vie. Tant de parcs et jardins à aménager, tant de kilomètres de plages et corniches, tant d’esplanades, de promenades, tant de zones d’affaires, de résidence et de loisirs, tant de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois, tant de vie gagnée sur la vie.
Aujourd’hui, ce sont Sfax et le bassin minier, mais aussi les décharges contrôlées, les stations d’épuration dans les zones industrielles, la régénération des eaux usées et autres qui bénéficient des décisions présidentielles pionnières en faveur du développement durable. Mais, c’est l’augure d’autres gestes tout aussi significatifs au profit de Gabès, d’autres régions et d’autres aspects écologiques sensibles que le Président Ben Ali, dans sa sagesse, sait prendre à point nommé. La Tunisie, les Tunisiens lui en sont reconnaissants.
Tarek Fourati est Chef d’entreprises










