Une table ronde a été organisée par Tourisme Info, le mardi 2 décembre 2008 au Sheraton de Tunis, sur le thème «tourisme : comment agir face à la crise ?». La manifestation a été présidée par Khelil Laâjimi, ministre du Tourisme. Etaient présents, des cadres de l’ONTT (Office Nationale de Tourisme Tunisien), de l’aviation civile, des représentants d’hôteliers et d’agences de voyage.
Le ministre a insisté dés le début de la rencontre sur la mise en place d’une cellule de veille dès le début de la crise. Elle assure le suivi, en temps réel, de l’évolution de la conjoncture mondiale, en particulier les marchés européens. Ces derniers sont les principaux pourvoyeurs de touristes en direction de la Tunisie.
Nejib Chettaoui, président du groupe Tunisair, a affirmé, quant à lui, qu’a l’instar du ministère du Tourisme, Tunisair a créé une cellule de veille qui suit l’évolution des annulations, des demandes de réduction de prix, etc. Il s’est dit serein, en affirmant que «crise oui, mais nous sommes optimistes du point de vue aérien». Selon lui, la crise va frapper plutôt les longs courriers, surtout après la hausse des prix du kérosène. Cette baisse est estimée aux alentours de 15 à 30%.
Les destinations lointaines seront les plus pénalisées. Ces destinations, telles que l’Inde et la Thaïlande, quant à elles, se retrouveront désertées à cause du climat d’incertitudes et de violences qui y règnent. Tout cela offre une opportunité à saisir, puisque notre clientèle habituelle est touchée de plein fouée par la crise, donc il faut cibler une nouvelle clientèle, celle des longs courriers qui, en période de crise, revient vers les packages classiques. Alors que faire pour attirer cette clientèle ?
Miser sur la qualité reste le critère primordial. Avoir un bon rapport qualité prix, faire une compagne promotionnelle ciblée et rapide, c’est ce que préconise également le ministre du Tourisme. Mais surtout, ne pas céder sous la pression des tours opérateurs et trop baisser les prix. Le timing sera aussi crucial. D’habitude, les campagnes promotionnelles ont lieu en mars, mais pour 2009, il convient d’anticiper et commencer dés le mois de janvier. Surtout que la concurrence est rude et que nos concurrents directs sont déjà préparés. Le Maroc, par exemple, a commencé une compagne promotionnelle sur France2 et son budget a augmenté de 13%, atteignant environ 56 millions d’euros.
Le ministre a souligné qu’en période de crise, il faut miser sur le tourisme intérieur. Les touristes tunisiens doivent bénéficier des même prix et avantages offerts aux étrangers. Il a annoncé que pour les vacances d’hiver, une campagne publicitaire sera lancée pour séduire le touriste tunisien. Il espère que le tourisme intérieur passera de 8 à 15%.
Le ministre a conclu en affirmant que les prévisions pour 2009 s’annoncent bonnes surtout si on peut bénéficier de l’effet report sur d’autres destinations et si on sait tirer avantage de la relance économique, qui est prévue vers la moitié de 2009, grâce à la baisse fiscale et à la baisse du taux d’intérêt. Selon lui, aucune position concurrentielle n’est conservée sans un travail quotidien acharné. Et c’est ce que les opérateurs tunisiens comptent faire.
Tunisie : un travail quotidien acharné pour sauver la saison touristique 2009

Subscribe to Our Newsletter
Keep in touch with our news & offers









