Jusqu’au 3 janvier 2009, vingt-huit conventions sectorielles sur un total de 52 de ces textes régissant les différents aspects de la relation en Tunisie entre les employeurs et les salariés ont été signées depuis le démarrage du 7ème round des négociations sociales en mai 2008. Parmi les conventions signées plusieurs concernent des secteurs d’activité économique touchés par la crise financière internationale comme le textile, le tourisme, les agences de voyage et l’industrie des composants automobiles. Dans ces secteurs, les augmentations salariales ont varié entre 3,5 et 4 % (dans les autres secteurs les augmentations ont dépassé 5%) en raison de l’impact négatif de la mauvaise conjoncture internationale, explique Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé du secteur privé.
Selon lui, les patrons ont tenu en contrepartie de ces augmentations salariales modestes à rassurer les syndicats représentant les secteurs menacés quant à la sauvegarde des emplois et la préservation des acquis sociaux relatifs à la titularisation et aux modes de recrutement. Quant aux raisons du retard enregistré au niveau des négociations dans 33 autres secteurs, M. Ayari explique que les négociations dans le secteur privé ne sont pas centralisées comme c’est le cas pour la fonction publique, indiquant toutefois que toutes les conventions seront signées avant fin février prochain.
Les négociations salariales relatives aux offices et entreprises publiques devraient, quant à elles, démarrer le 7 janvier.
L’accord relatif aux augmentations salariales dans le secteur de la fonction publique avait été signé en novembre dernier. Il a fait bénéficier quelque 400 mille fonctionnaires d’une majoration salariale de 4,7% en plus de 51 millions de dinars de primes spécifiques destinés à une dizaine de catégories de fonctionnaires.
