Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, présent à Tunis les 5 et 6 janvier, a tenu à exprimer « le plein soutien de la France dans la transition démocratique tunisienne ».
Lors de cette visite, le chef de la diplomatie française – première haute personnalité occidentale à visiter la Tunisie depuis la formation du nouveau gouvernement – s’est entretenu avec le président de la République, Moncef Marzouki, le Premier ministre Hamadi Jebali, et son homologue, Rafik Abdessalem. Des échanges qu’il a qualifiés de « très chaleureux et constructifs ».
Alain Juppé a également déclaré avoir été « agréablement surpris par l’accueil enthousiaste des Tunisiens », compte tenu de la période froide traversée par les relations entre les deux pays. Une période oubliée, selon lui, et dont il en a eu l’assurance, de la part de M. Jebali.
Après avoir, rappelons-le, conditionné le soutien de la France à la Tunisie, lors de la phase transitionnelle, par de « réelles garanties du respect des valeurs démocratiques », M. Juppé déclare aujourd’hui « que les deux pays se sont pleinement retrouvés sur des objectifs communs », à savoir, « l’Etat de droit, le respect des libertés publiques et privées, les droits de l’Homme et les droits de la femme ».
Lors de cette visite de deux jours, M. Juppé a également déclaré avoir « fait du tourisme », ce qui lui a permis de « découvrir la nouvelle réalité du pays et le rétablissement des conditions de sécurité » tout en exprimant sa volonté de « le faire savoir au plus grand nombre de touristes et investisseurs français afin qu’ils apportent leur contribution aux efforts de relance du tourisme tunisien ».
Le chef de la diplomatie française prendra part, à Lyon, à un colloque sur la relance de la destination Tunisie organisé en collaboration avec AS voyage, le plus important réseau d’agences de voyages en France.
Lors du point de presse organisé, aujourd’hui, vendredi 6 janvier, au palais « Ennejma Ezzahra » à Sidi Bou Saïd, Alain Juppé, affirme : « Je repars avec confiance quant aux relations de la France avec la Tunisie » et insiste que « Islam et démocratie sont compatibles ».
Quant à la lettre ouverte adressée par le député Bernard Debré au président provisoire de la République, Moncef Marzouki, Alain Juppé a refusé de commenter ces déclarations et a affirmé que « les députés étaient libres d’exprimer leurs avis » et que la priorité, aujourd’hui, était au futur, non au ressassement du passé.
