Le décret portant création du conseil supérieur provisoire de la magistrature est paru ce dimanche 13 février 2022, soulevant un grand débat parmi les observateurs de la scène nationale et ceux qui suivent de près le développement de la situation en Tunisie.
Une lecture du décret donne un aperçu de l’étendue des pouvoirs que s’est accordé le président de la République à ce niveau. « Le président de la République » a été cité quatorze fois tout au long du texte de ce décret. Rien que ce chiffre démontre la latitude que s’est accordée le chef de l’Etat pour contrôler l’autorité judiciaire, et principalement, le parcours professionnel des magistrats.
Un droit de regard du pouvoir exécutif sur la justice contre lequel des générations de magistrats se sont battus et qui s’était concrétisé par l’installation du Conseil supérieur de la magistrature, malgré ses lacunes.
Par simple décret, le chef de l’Etat a balayé toutes ces années de militantisme pour revenir vers une situation similaire à celle contestée avant la révolution de 2011.
S.H










