Par Karim Baklouti Barketallah
Il est revenu d\’éxil après un long séjour doré à Londres au service de la confrérie islamiste un certain janvier 2011.
Ils étaient des milliers à l\’accueillir à l\’aéroport sous les cris de اقبل البدر علينا.
Il ne le cachait pas, il tenait enfin sa revanche sur un pays et une société qui l\’a obligé à s\’en aller loin laissant derrière lui des militants et des militantes islamistes qui ont subi la torture et les affres du régime oppressif de Ben Ali.
Ghannouchi en rentrant au pays, a tué dans l\’oeuf la révolution et au lieu de construire un pays pour demain, il a mis en place tout un système qui lui permettait et les siens de garder le pouvoir et de s\’enrichir outrageusement.
S\’adressant à des salafistes jihadistes, il leur a expliqué que le pays sera bien pris en main le jour où l\’armée et la police se rendraient à ses pieds.
Au ministère de l\’intérieur, à la sécurité de l\’aéroport et à tous les postes clés du pays Il mis les siens.
A ceux qui ont perdu leur emploi, été emprisonnés ou encore exilés il offrit des compensations qui contribuèrent à affaiblir des caisses sociales pas au meilleur de leurs situations.
Ghannouchi a pris en main la constituante supposée rédiger la constitution en une année pour finalement gouverner et durer 3 années, tentant d\’instaurer une constitution outrageusement islamiste qui n\’eut ce été le courage de la société civile du pays et une poignée de députés, aurait pu passer.
Ghannouchi parlons-en !
N\’est ce pas lui qui a dit que ceux qui se sont attaqués à l\’ambassade des USA lui rappelait sa jeunesse et qui appuyait Chourou et Ellouze en leur offrant une tribune à l\’ARP à partir de laquelle ils pouvaient transmettre des messages de haine et accusant les autres d\’apostats ?
Ghannouchi, parlons-en !
Lui qui ne cessait d\’insulter le régime de Ben Ali le traitant de corrompu, menaça les chefs d\’entreprises, les hauts cadres de l\’administration et autres membres jadis importants du RCD et les mis à sa botte soutirant argent des uns et informations qui lui permettaient de comprendre comment s\’enrichir sur le dos de l\’Etat des autres.
Ghannouchi avec sa loi sur les partis et sur les associations a mis en place un réseau associatif qui recevait de l\’argent de l\’étranger pour financer des opérations douteuses et encore une fois s\’enrichir.
Sa loi sur les partis permettait à ennahdha d\’être incontournable quelque soit le vainqueur aux élections l\’obligeant à coaliser avec son parti
De parti interdit, Ennahdha se transforma grâce à lui en parti Etat.
Il est vrai, aidé qu\’il a été par une classe politique affamée, corrompue, sans ligne directrice et qui était prête à lui offrir tout ce qu\’il désirait en contre-partie d\’un minable strapontin
Ghannouchi parlons-en !
N\’est ce pas lui qui s\’en est pris de manière très violente à Beji Caïd Essebsi pour ensuite le soutenir dans son élection et s\’allier à lui?
N\’est ce pas lui qui a accusé Nabil Karoui de corrompu et qui s\’est également allié à lui?
Ghannouchi, alors que certains chez lui ont essayé de l\’en dissuader, a fini comme tout politique qui pense être éternel par commettre la pire de ses erreurs. Lui qui était le personnage politique le plus détesté du pays.
Ghannouchi cet homme conflictuel, détesté, honni monta sur le trône de l\’assemblée nationale.
Il ne pu bien évidemment mener à bien son mandat. L\’assemblée se transformant en un espace où les insultes fusent et les projets de lois remplir les tiroirs.
L\’institution de l\’assemblée tout comme son Président devenait l\’institution que les Tunisiens ne voulaient plus voir.
Tout cela contribua à la ferveur populaire qui suivi le 25 juillet.
Ghannouchi est la cause principale de tous les maux du pays et s\’il est aujourd\’hui incarcéré pour ce que certains considèrent comme de la liberté d\’expression, n\’était autre qu\’un appel aux siens pour se préparer au soulèvement.
Ghannouchi du haut de ses 81 ans termine sa vie de façon bien triste même s\’il n\’a pas du tout volé son châtiment










