Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a signalé avoir recensé onze agressions envers des journalistes durant le mois de février 2025, contre le même nombre d’agressions en janvier.
Le rapport, publié le 18 mars 2025, précise que ces agressions ont concerné dix personnes : cinq hommes et cinq femmes, travaillant dans neuf établissements médiatiques (cinq radios, deux chaînes de télévision, un journal et un magazine électronique), dont un établissement étranger. Six agressions ont eu lieu dans le gouvernorat de Tunis et deux dans le gouvernorat du Kef.
Le SNJT a détaillé ces agressions comme suit : deux interdictions de travail, deux incitations, une agression verbale, une agression physique, un cas de harcèlement et un cas de censure. Les auteurs de ces actes étaient des citoyens, des chargés de communication, des responsables, des blogueurs, des politiciens, des journalistes et des établissements médiatiques.
Le SNJT a également appelé le ministère de la Justice à suspendre l’application du décret n°54, à garantir le droit des journalistes de couvrir les audiences d’intérêt public, à mettre fin à la censure et aux tentatives d’orienter le contenu médiatique, et à prendre des mesures disciplinaires contre ceux qui portent atteinte à leurs collègues dans les médias.
Par ailleurs, le SNJT a tenu le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, responsable du blocage de l’examen de la proposition de révision du décret n°54, soumise par des élus depuis plusieurs mois. Il a également appelé au respect du droit des journalistes de couvrir les travaux des commissions parlementaires afin d’informer les Tunisiens. Le syndicat a exigé du gouvernement des sanctions contre les responsables ayant choisi d’exclure les médias lors de certains événements.
S.G










