L’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek, sœur du détenu politique Jaouhar Ben Mbarek, a livré un témoignage bouleversant, mercredi 12 novembre 2025. En larmes, elle a affirmé que son frère, en grève de la faim depuis quinze jours, aurait été violemment agressé à l’intérieur de la prison par d’autres détenus, « sur ordre de surveillants ».
Selon son récit, les faits se seraient produits mardi après-midi, peu après une visite autorisée. « Ils l’ont emmené vers un endroit où il n’y a pas de caméra », raconte-t-elle. « Ils l’ont conduit dans une pièce où se trouvaient des surveillants et des prisonniers, puis ils l’ont frappé. Ils l’ont serré, il a senti sa côte se casser, il s’est évanoui. Quand il s’est réveillé, il était étendu par terre et ils étaient tous en train de le rouer de coups. »
Dalila Ben Mbarek Msaddek affirme que les blessures de son frère sont graves et visibles : « Il a des égratignures sur le côté, des bleus, des griffures sur tout le flanc. Il a dit qu’il ne pouvait plus respirer, qu’il avait mal à la côte cassée et qu’il n’arrivait plus à se tenir debout. Il était épuisé, extrêmement faible à cause de la grève de la faim. »
Elle précise que l’agression aurait impliqué « six prisonniers et cinq agents pénitentiaires » dont les noms figurent dans la plainte déposée, dénonçant une « scène de torture » et parlant d’une « conspiration réelle ».
Dalila Ben Mbarek indique qu’une plainte officielle a été déposée par l’avocate Hanane Khemiri pour « actes de torture » auprès du procureur de la République. Cette dernière a constaté les lésions lors d’une visite à la prison civile de Belli et demandé « la prise de mesures immédiates ».
Très émue, Dalila Ben Mbarek a conclu son témoignage en interpellant les autorités et l’opinion publique :
« Ils l’humilient, ils le traitent de menteur, ils disent qu’il refuse de manger par orgueil. Mais il est en train de se battre pour sa liberté. Pourquoi le battre alors qu’il n’a plus de forces ? Laissez-le tranquille… laissez-le mourir en paix. »
M.B.Z











2 commentaires
Citoyen_H
ILS L’ONT
maintes fois, fixé du regard.
Qu’attendent-ils pour porter plainte ??
ZARZOUMIA
la vérité rapide à l’opinion publique , chacun doit prendre sa responsabilité et une déclaration OFFICIELLE³ du centre pénitencier de Belli est attendue .