Un nouvel incident est survenu, mercredi 12 novembre 2025 au matin, au collège de Chatt Essalem, dans le gouvernorat de Gabès. De nouvelles intoxications ont été signalées : plusieurs élèves ont suffoqué, certains se sont évanouis et ont dû être transportés d’urgence à l’hôpital universitaire de Gabès, à bord d’ambulances, afin de recevoir les premiers soins nécessaires.
L’information a été confirmée par plusieurs habitants de la région.
Selon les premières indications, l’asphyxie serait due à des émissions de gaz provenant du fonctionnement de l’une des unités industrielles du Groupe chimique tunisien (GCT).
Ce nouvel épisode survient dans un contexte de forte tension sociale et environnementale. Depuis plusieurs semaines, les habitants de Gabès dénoncent des émanations de gaz suffocantes attribuées au GCT, qui affectent l’ensemble de la population.
Les enfants sont particulièrement touchés, notamment ceux du collège de Chatt Essalem, déjà confrontés à plusieurs incidents similaires.
La population locale a multiplié les manifestations, la plus récente ayant eu lieu lors de la grève générale régionale du 21 octobre 2025, où entre 40.000 et 45.000 citoyens se sont rassemblés devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à Gabès.
Les manifestants ont réclamé un air sain, dénoncé les atteintes à la santé publique et appelé au démantèlement des unités polluantes.
Rappelons enfin que le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, samedi 8 novembre 2025, au Palais de Carthage, l’ingénieur en pétrochimie Ali Ben Hammoud, diplômé de l’Université de Shanghai des industries chimiques, pour évoquer la situation environnementale à Gabès.
Kaïs Saïed avait salué le parcours de l’ingénieur et affirmé qu’il avait répondu « sans hésitation » à l’appel visant à s’engager dans la résolution du dossier environnemental de la région.
I.N.















